Aide alimentaire : les producteurs dans la boucle !
63% des personnes qui s’adressent à Caritas Alsace ont besoin d’une aide alimentaire. L’association a fait le choix de limiter les aliments industriels ultra-transformés au profit des produits locaux.
Le cri d’alarme lancé en septembre par les Restos du Cœur a illustré les difficultés qui touchent toutes les associations, y compris notre Caritas, dans un contexte d’inflation alimentaire. Mais plutôt que de maintenir une aide purement distributive qui a montré ses limites, Caritas Alsace veut, aux côtés du Secours Catholique, défendre un modèle qui permette à chacun d’accéder de façon libre à l’alimentation de son choix, tout en tenant compte des enjeux climatiques.
Et pour ménager notre planète, quoi de mieux que de faire appel à nos producteurs locaux ? A Strasbourg, nos nouvelles épiceries solidaires de Cronenbourg et du Neuhof ont choisi de s’approvisionner à la ferme Saint-André de Friedolsheim, une structure « sœur » de la Fédération de Charité. Engagée en agriculture biologique, la ferme emploie une vingtaine de salariés en insertion, qui retrouvent pied dans le monde du travail.
Dans le Haut-Rhin, des équipes de Caritas proposent depuis plusieurs années déjà des fruits et légumes issus des Jardins d’Icare de
Sentheim, une autre association d’insertion par le maraîchage. Les personnes qui bénéficient de ces paniers bio et locaux peuvent même participer à des ateliers pour apprendre à cuisiner les légumes de saison.
« Je mange mieux, ma qualité de vie a augmenté »
D’autres initiatives vertueuses, qui profitent autant aux producteurs qu’aux personnes accueillies, ont fleuri un peu partout en Alsace, le long du Rhin, à Hochfelden ou dans le Kochersberg. « Donner, c’est bien, jusqu’à une certaine limite. Mais moi, j’ai aussi besoin de faire tourner la boutique. En achetant ma production, Caritas est devenu un client presque comme un autre », témoigne Marie-Catherine, une maraîchère de Kembs. Et pour ce qui du bienfait de la démarche, c’est encore Nathalie, bénéficiaire de l’épicerie de Volgelsheim, qui en parle le mieux : « depuis que j’ai accès à ces bons fruits et légumes frais, je mange mieux, ma qualité de vie a augmenté ».