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enfants assis à une table

Témoignage de Léa en volontariat solidaire

Caritas Alsace m’a proposé en mai 2015 de réaliser un volontariat de la solidarité internationale en République Démocratique du Congo, en coopération avec le CEFODE et la communauté des Sœurs de la Croix, dans un hôpital et dans un orphelinat. J’ai décidé de mettre mes études de sage-femme et mon master de santé publique en parenthèse pour un an.

Je suis donc arrivée mi-juillet à Kinshasa, la capitale de la République Démocratique du Congo (RDC).

Le lieu de ma mission se situe en périphérie de Kinshasa, au sein de la Fondation Pédiatrique de Kimbondo, qui a été créée en 1986 par le Dr Laura Perna et le père Hugo RIOS. Le simple dispensaire, s’est vite transformé en hôpital pédiatrique, puis en orphelinat suite à la guerre qui a secoué le pays durant les années 90.

 

Aujourd’hui, la Fondation Pédiatrique œuvre dans trois pôles d’actions :

  1.  Le pôle santé. L’hôpital assure 25 000 consultations et 4 500 hospitalisations par an. Il possède un laboratoire, une radiologie/ échographie, une salle de chirurgie, une banque de sang. L’hôpital offre des soins à prix réduits ou gratuits pour les plus pauvres. La République Démocratique du Congo n’a pas de système de santé ; l’accès financier à la santé est très difficile pour les Kinois dont les trois quarts gagnent moins de 1, 25$ par jour.
  2. Le pôle éducatif. L’orphelinat accueille 450 enfants vulnérables ou orphelins et scolarise 850 enfants à travers ses deux écoles dans le pays. L’orphelinat possède sept maisons d’accueil. Les enfants y sont répartis selon leur âge et leur sexe.
  3.  Le pôle agricole. Il permet d’assurer quelques revenus et de la nourriture pour les enfants

 

Ma mission se situe principalement dans la maison d’accueil NZimbi qui compte quatre-vingt enfants âgés de de 7 à 16 ans. J’ai été accueillie chaleureusement dans la communauté des Sœurs de la Croix.

Mes tâches sont diverses :

  •  L’animation et le suivi éducatif.Durant les vacances scolaires, ainsi que les week-ends, je propose aux enfants différentes activités : football, baseball, jeux individuels ou de société en salle pour les plus petits, réalisation d’activités manuelles (peintures, dessins, colliers, bracelets), projections de films, lecture d’histoire.Les samedis, j’organise des sorties (zoo, visite de Kinshasa, invitation au lycée français et américain…).Durant la semaine, j’accompagne les enfants à l’école. Puis chaque après-midi, j’assure l’aide aux devoirs de la classe des élèves de CE1. Beaucoup d’entre eux présentent des difficultés, certains ont même redoublé plusieurs fois.
  •  Le suivi sanitaire.Lorsque les enfants sont malades, les éducateurs et moi-même, nous nous relayons pour emmener les enfants à l’hôpital et rester avec eux en cas d’hospitalisation. Lorsqu’un enfant présente un problème important, j’en discute avec le Père Hugo, médecin et actuel directeur de la fondation. A deux reprises, nous avons programmé des interventions chirurgicales. J’ai appris aux éducateurs comment assurer un suivi médical efficace. J’ai mis différents outils à leurs dispositions. Durant les derniers mois, je m’assure de la bonne utilisation de ces outils notamment dans la préparation et la dispensation des médicaments et le suivi des fiches individuelles de soins. J’ai également trié et relu l’ensemble des dossiers médicaux. Puis j’ai complété le dossier médical de chaque enfant en récapitulant les maladies contractées. Enfin, avec l’aide des éducateurs, j’ai installé des moustiquaires sur le lit de chaque enfant et mis en place un lavage des mains systématique avant chaque repas.
  • Identité, origine des enfants.J’ai progressivement complété les dossiers de renseignements des enfants.  J’ai récupéré des actes de naissances, des messages des parents et des actes de placement que j’ai numérisés et joints aux dossiers. J’ai interrogé certains employés de la pédiatrie afin d’essayer de reconstituer l’histoire des enfants.
  •  La mise en place des ateliers pré-professionnalisant. Ces ateliers permettent aux enfants et adolescents d’apprendre à fabriquer des objets qui seront commercialisés. Les enfants ont pu ainsi apprécier la valeur du travail, mais aussi de mesurer ses difficultés. C’est également un moyen simple de donner de l’autonomie aux jeunes. Dans le cadre de ces activités, ils ont réalisé des trousses, des pochettes d’ordinateur en pagne, des colliers et boucles d’oreille ethniques, des chapelets, des sous- verre en perme, des portes- clefs, des peluches en pagne, etc.…
  • Organisation de la journée « Portes Ouvertes ». Les deux derniers mois, j’ai passé beaucoup de temps avec une volontaire française a organisé la journée « Portes Ouvertes » de la pédiatrie qui se déroulera le 12 juin. J’espère que cette journée permettra à la pédiatrie de trouver de nouveaux partenaires prêts à apporter leur soutien financier afin qu’elle puisse continuer à offrir à la population kinoise un véritable service de soins publics de qualité.

 

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